Shenzhen africain : les zones économiques spéciales de la Chine en Afrique
Author: Deborah Bräutigam, Tang Xiaoyang.
Bräutigam, Deborah and Xiaoyang, Tang. 2011. "Shenzhen africain : les zones économiques spéciales de la Chine en Afrique." Outre-Terre (30): 133-149. https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2011-4-page-133.htm
Bien que les zones économiques spéciales (ZES) soient d’abord apparues dans des espaces comme Porto Rico (1951), l’Irlande avec la zone aéroportuaire de Shannon (1959) et Taiwan à Taichung (1965), la Chine continentale est le pays qui a rencontré les plus grand succès dans l’utilisation des ZES à fins de développement de ses capacités industrielles [4][4] Foreign Investment Advisory Service (FIAS), “Special.... Au début des réformes économiques chinoises, la création de ZES a joué un rôle stratégique. En 1979, quatre zones – Shenzhen, Zhuhai, Shantou et Xiamen – furent créées à titre expérimental pour la libéralisation des marchés et en tant que pôles d’attraction des investissements étrangers. En dépit d’un démarrage assez lent, ces ZES se sont révélées en tant que catalyseurs de transformations structurelles significatives. Shenzhen, en particulier, passa en l’espace d’une génération du village de pêcheurs à la métropole industrielle. En 1988, c’est toute l’île de Hainan qui devint ZES ; en 1990, une bonne partie de Shanghai, la plus grande ville de Chine, fut restructurée en Zone nouvelle de Pudong. À l’heure actuelle, la Chine abrite au moins une centaine de zones dans des catégories de plus en plus variées : libre échange, développement économique et technologique, zones de haute technologie. Les officiels chinois posent ouvertement que semblables zones sont plutôt efficaces pour promouvoir la croissance, l’emploi et les investissements respectueux de l’environnement ; tout en admettant que cela implique des compromis, singulièrement en matière de coûts sociaux et environnementaux [5][5] Entretien, novembre 2009, Pékin..Published: 2011Typ: journalArticleISSN: 1636-3671